Préambule

L’assurance-vie (AV), le placement préféré des Français, est souvent mal comprise. Contrairement à ce que certains pensent, ce n’est pas une assurance en cas de décès. Il s’agit avant tout d’un support d’épargne et d’investissement, offrant une grande flexibilité avec un avantage fiscal interessant sur les Plus values.

J’ai créé et vendu des produits d’assurance-vie pendant une grande partie de ma carrière en salle de marché. Et si je peux vous garantir une chose, c’est que les frais cachés y sont omniprésents.

L’objectif ici ?
Détailler le plus possible les mécanismes de l’assurance-vie.
Vous donner les clés pour éviter les pièges et maximiser votre rendement.

Prêt à voir l’assurance-vie autrement ? C’est parti.

1️⃣ Comment ouvrir une assurance-vie ?

L’ouverture d’une assurance-vie fonctionne exactement comme un PEA ou un compte-titres. La seule différence ?
💡 Au lieu de signer un contrat avec une banque (Crédit Mutuel, BNP, Société Générale…), on signe avec un assureur (Spirica, Cardif, Generali, SOGELife…).

📌 Les étapes pour ouvrir une assurance-vie

1️⃣ Choisir son assureur (on détaille comment bien le choisir plus loin).
2️⃣ Fournir les pièces justificatives (identité, justificatif de domicile, RIB…).
3️⃣ Effectuer un versement initial pour activer le contrat.
4️⃣ Définir son allocation d’investissement (fonds euros, unités de compte…).

🔎 Où va réellement votre argent ?

Lorsque vous déposez de l’argent sur votre assurance-vie, ce n’est pas l’assureur qui le détient directement.
✔ L’assureur délègue la conservation des fonds à une banque dépositaire.
✔ L’argent est ensuite investi selon votre allocation (fonds euros, UC…).

💡 Privilégiez une assurance-vie 100 % en ligne pour éviter les délais administratifs inutiles.

2️⃣ Fonds euros vs. Unités de compte

Dans une assurance-vie, votre argent peut être placé sur deux grandes catégories de supports :

1. Le fonds en euros : Sécurisé mais peu performant

Capital garanti à 100 % → Vous ne pouvez pas perdre d’argent.
Rendement faible → Environ 2 à 3 % brut par an en 2023.
Investi principalement en obligations d’État (80 à 90 %).

📌 Pourquoi le rendement du fonds en euros est bas ?
➡ Il est majoritairement composé d’obligations d’État, dont les taux sont historiquement faibles.
➡ Lisez cet article dans lequel je détaille le fonctionnement du fonds en euros.

💡 Certains assureurs imposent une répartition minimum en unités de compte pour accéder aux meilleurs fonds euros (ex. 30 % minimum en UC).

2. Les unités de compte (UC) : Plus de risque, mais plus de rendement potentiel

Pas de garantie en capital → Risque de perte.
Rendements potentiellement élevés.
Accès à une grande variété d’actifs :

  • Actions (ETF, fonds actifs, titres vifs…).

  • Obligations (corporate, souveraines…).

  • Immobilier (SCPI, OPCI).

  • Private Equity, matières premières, produits structurés…

⚠️ Attention !

➡ Les UC ont des frais de gestion de 0,5 à 3 % par an.
Tous les contrats n’offrent pas les mêmes supports d’investissement (on détaille cela dans la section "Comment choisir son assurance-vie ?").

💡 Ce qu’il faut retenir :
Dans une assurance-vie, votre argent est réparti entre :
Fonds en euros → Sécurisé, mais avec un rendement faible.
Unités de compte (UC) → Risque de perte, mais potentiel de rendement plus élevé, permettant de s’exposer aux marchés.

3️⃣ Les Frais en Assurance Vie

L’assurance-vie est un excellent outil d’investissement, mais il est essentiel de comprendre les frais associés, car ils peuvent impacter significativement la performance de votre épargne sur le long terme.

🔎 Les principaux frais à connaître :

Frais d’entrée0 à 5 % du montant investi. Certains contrats prélèvent un pourcentage dès votre versement initial. Aujourd’hui, de nombreuses assurances-vie en ligne proposent des contrats sans frais d’entrée, ce qui est préférable.

Frais de gestion sur fonds en euros0,5 à 1,5 % par an. Ces frais sont automatiquement déduits du rendement affiché. Un fonds euros performant affichera un rendement net de frais, mais il est toujours intéressant de comparer ce coût entre différents contrats.

Frais de gestion sur unités de compte (UC)0,5 à 3 % par an. Ils varient en fonction du contrat et des supports choisis. Les ETF (fonds indiciels passifs) sont généralement moins chers que les fonds actifs gérés par des professionnels, qui facturent souvent plus de 2 %.

Frais d’arbitrage0 à 1 % du montant déplacé. Ces frais sont appliqués lorsque vous modifiez l’allocation de votre assurance-vie (par exemple, passer du fonds en euros vers des UC ou inversement). Certains contrats permettent des arbitrages gratuits, d’autres les facturent.

Frais internes des fonds UC → Certains fonds actifs ont des frais supplémentaires qui ne sont pas toujours évidents à identifier (parfois 2 % ou plus en plus des frais de gestion de l’AV).

💡 Comment limiter l’impact des frais ?
Privilégiez un contrat sans frais d’entrée pour éviter de perdre un pourcentage dès le départ.
Comparez les frais de gestion, notamment sur les UC, et optez pour des ETF ou des fonds à frais réduits.
Vérifiez les frais d’arbitrage avant d’ouvrir un contrat, surtout si vous souhaitez réajuster régulièrement votre allocation.

📌 En bref : Les frais ne sont pas forcément un frein si vous les maîtrisez. Un bon contrat d’assurance-vie propose une structure de frais transparente et compétitive, permettant d’optimiser vos investissements sur le long terme.

4️⃣ Gestion pilotée et gestion libre

Lorsque vous ouvrez une assurance-vie, vous avez le choix entre deux modes de gestion : la gestion libre et la gestion pilotée.

✅ Gestion libre : Vous pilotez vos investissements

La gestion libre signifie que vous choisissez vous-même où investir votre argent parmi les supports proposés par votre contrat (fonds euros, ETF, SCPI, actions, Private Equity…).

📌 Avantages :

Plus de contrôle → Vous décidez de votre allocation d’actifs et pouvez adapter votre stratégie selon vos objectifs.
Frais réduits → Pas de frais supplémentaires liés à une gestion automatisée ou à un conseiller.
Possibilité d’optimisation fiscale et stratégique → Vous pouvez gérer vos retraits et arbitrages en fonction des opportunités de marché.

📌 Inconvénients :

Requiert des connaissances financières → Il faut comprendre comment fonctionne un marché, quels sont les risques et comment diversifier un portefeuille.
Demande du temps → Suivre l’évolution des marchés et ajuster son allocation peut être chronophage.
Risque d’erreurs → Sans expérience, il est possible de faire de mauvais choix d’investissement (exemple : allouer trop de capital sur un seul actif).

Chez Gestion Indé notre role est de vous former afin que vous puissiez investir de maniere autonome. book ton call

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✅ Gestion pilotée : Une allocation automatique selon votre profil

Avec la gestion pilotée, vous confiez la gestion de votre assurance-vie à un professionnel ou à une gestion automatisée.

📌 Avantages :

Simplicité → Vous n’avez pas besoin de choisir et suivre vos investissements, tout est fait automatiquement.
Optimisation de l’allocation → Les gérants ou les algorithmes ajustent votre portefeuille pour équilibrer risque et rendement.
Moins d’émotions dans les décisions → Les investisseurs individuels ont souvent tendance à réagir trop vite aux variations de marché, ce qui peut nuire à la performance à long terme.

📌 Inconvénients :

Frais plus élevés → La gestion pilotée entraîne généralement 1 % de frais supplémentaires par an, qui viennent s’ajouter aux frais de gestion des supports d’investissement.
Performance non garantie → Même en gestion pilotée, il est possible d’avoir une performance moyenne ou décevante si les choix d’allocation ne sont pas optimaux.
Produits moyens → Le gérant a tendance à orienter votre argent vers les supports les plus rentables pour lui, c’est-à-dire ceux avec les marges les plus élevées, ce qui ne garantit pas forcément les meilleures performances pour vous.

💡 Quelle est la meilleure option ?

📌 L'étude SPIVA montre que 90 % des gérants actifs ne battent pas le marché sur le long terme. Cela signifie que, dans la majorité des cas, une gestion pilotée ne surperforme pas un simple investissement passif bien diversifié.

Avec une gestion pilotée, vous risquez un double inconvénient : des frais élevés et un rendement souvent inférieur à celui du marché.

💡 Chez Gestion Inde, notre mission est de vous offrir les outils et l’accompagnement nécessaires pour que vous puissiez gérer librement et efficacement vos investissements, en toute sérénité. 🚀

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5️⃣ La fiscalité de l’assurance-vie : L’avantage clé

Si vous avez bien suivi jusqu’ici, vous allez me dire :

"Mais Jean, pourquoi payer des frais d’UC alors que je peux investir en obligations sur un compte-titres sans frais spécifiques, et en actions dans un PEA avec un énorme avantage fiscal ?"

📌 Et bien… vous auriez 100 % raison !
Si l’assurance-vie n’avait pas une fiscalité avantageuse, elle n’aurait que peu d’intérêt face à un PEA ou un CTO. Mais c’est justement là qu’elle se démarque.

📌 Comment fonctionne la fiscalité des retraits ?

L’assurance-vie bénéficie d’un avantage fiscal progressif qui devient très attractif après 8 ans.

Avant 8 ans → Les gains retirés sont taxés à 12,8 % + 17,2 % de prélèvements sociaux (Flat Tax, comme le Compte Titres).
Après 8 ans → Taxation réduite à 7,5 % sur les gains (jusqu’à 150 000 € de versements), avec en plus un abattement annuel de :

  • 4 600 € de gains exonérés pour une personne seule.

  • 9 200 € pour un couple.

💡 Traduction : en planifiant bien vos retraits, vous pouvez sortir une partie de vos gains totalement défiscalisés.

⚠️ Attention

  • La barrière des 150 000 € de versements est globale et non par contrat.

  • Une fois ce seuil atteint, la taxation passe de 7,5 % à 12,8 %. Mais il reste l’abattement annuel

📌 Et en cas de décès ? Une transmission ultra-optimisée

Autre gros avantage : l’assurance-vie est hors succession.
152 500 € d’abattement par bénéficiaire avant taxation.
Au-delà, imposition à 20 % jusqu’à 700 000 €, puis 31,25 %. (vs 45% en succession classique)
Si les versements ont été faits après 70 ans, l’abattement est réduit à 30 500 € mais reste avantageux.

💡 C’est un outil redoutable pour transmettre son patrimoine avec un minimum d’impôts.
💡À l’ouverture de votre contrat ou en cours de vie, vous pouvez rédiger une clause bénéficiaire. Elle permet de désigner la ou les personnes qui recevront les capitaux en cas de décès.
💡 Pensez à la mettre à jour en cas de changement de situation (mariage, divorce, naissance).


🎽Un exemple concret

Vivian investit 1 000 € par mois en assurance-vie depuis ses 30 ans, répartis à 50 % sur un fonds en euros et 50 % en unités de compte.

📌 À 55 ans, il a versé 300 000 € et son contrat vaut 593 500 € (rendement moyen de 5 % par an).

Il décide alors de tout retirer pour acheter une résidence secondaire.

Fiscalité à la sortie

1️⃣ Calcul de la plus-value
Vivian a réalisé 293 500 € de gains sur son contrat.

2️⃣ Prélèvements sociaux
Il paie 17,2 % sur cette somme, soit 50 482 €.

3️⃣ Impôt sur le revenu

  • Sur les 150 000 premiers euros de versements, soit la moitie de la somme totale verse, il a genere la moitie de sa plus value soit 146750.

  • Après un abattement de 4 600 €, il est taxé à 7,5 %, soit 10 660 €.

  • Le reste de la plus-value est taxé à 12,8 %, soit 18 783 €.

Total impôts et taxes : 79 925 €
📌 Économie grâce à l’AV : environ 8 100 €Pas énorme.

Comment optimiser ?

Plutôt que de tout retirer en une fois, Vivian pourrait échelonner ses retraits :
Sortir 4 600 € par an (ou 9 200 € s’il est marié) pour éviter l’impôt sur le revenu.
Mais il devra toujours payer les 17,2 % de prélèvements sociaux.

Conclusion

L’assurance-vie peut être un bon outil fiscal, mais son avantage a été réduit depuis 2018, avec l’instauration du plafond de 150 000 €.

👉 Elle reste un support intéressant, mais plus limité qu’avant.

6️⃣ Comment choisir son contrat d’assurance-vie ?

Vous l’avez compris, le choix du contrat est crucial. Contrairement au PEA, vous ne pouvez pas rouvrir un autre contrat avec la même antériorité fiscale si vous vous trompez (cf. article sur le PEA).

📌 Voici les critères à analyser avant de souscrire :

L’entité bancaire derrière le contrat
👉 Où est placé votre argent ? Certaines banques imposent des restrictions ou gèrent mal la liquidité des fonds.

Les supports disponibles en gestion libre
👉 Si le contrat ne propose que des fonds “maison”, fuyez. Un bon contrat doit offrir des ETF et des fonds diversifiés.

Les frais (point essentiel !)

  • Frais d’entréeSi ce n’est pas 0 %, rédhibitoire.

  • Frais de sortie0 %, sinon à éviter.

  • Frais de gestion fonds eurosMax 1 %.

  • Frais de gestion unités de compte (UC)Max 0,75 %.

  • Frais d’arbitrageÀ éviter s’ils dépassent 0,5 % par mouvement. Certains contrats facturent chaque arbitrage, ce qui grignote la performance.

L’expérience utilisateur
👉 Vous devez tout gérer en ligne de manière fluide et autonome. Privilégiez une bonne plateforme intuitive.

🔍 Quelques critères supplémentaires à vérifier

Clause bénéficiaire
👉 Elle doit être personnalisable et claire. Certains contrats imposent des clauses standards pas toujours adaptées à ta situation.

Qualité du fonds en euros
👉 Tous les fonds en euros ne se valent pas. Certains offrent des rendements très faibles et incluent des restrictions (ex : obligation d’investir en UC). Regarde le rendement net historique du fonds.

Réactivité du service client
👉 Un bon contrat doit proposer un service client réactif (mail, téléphone, chat). Si ton contrat est en ligne mais que tu galères à avoir une réponse, c’est un mauvais signe.

Conditions de sortie et options de rente
👉 Certains contrats rendent la sortie en capital compliquée ou imposent des frais cachés. Regarde aussi si une sortie en rente viagère est intéressante (souvent non).

Options d’arbitrage automatique
👉 Certains contrats offrent des options d’arbitrage automatiques (sécurisation des gains, stop-loss, rééquilibrage périodique). Peut être utile, mais souvent facturé trop cher.

Si vous avez la moindre question ou du mal à choisir votre assurance-vie, réservez votre appel avec moi, le premier est offert !