Acheter un bien immobilier : le guide complet
Introduction
Le but de cette section est de détailler le processus d’achat d’un bien immobilier, d’identifier les pièges à éviter et de souligner les points d’attention essentiels.
💡 Objectif : partager, en tant que propriétaire, tout ce que j’aurais aimé savoir avant de me lancer.
Dans la vie d’un investisseur – ou simplement dans la vie tout court – on se pose un jour la question de l’achat immobilier. Dans l’imaginaire collectif, c’est souvent perçu comme un investissement “safe” et reposant :
Si j’achète ma résidence principale, je ne paie plus de loyer à un bailleur.
Si j’achète pour louer, mon locataire rembourse mon crédit, ce qui rend l’opération neutre en cash-flow.
📌 Sur le papier, ça a l’air simple et magique. Dans la réalité, c’est faux.
L’élément souvent oublié dans cette équation, c’est le temps investi et les aléas liés au cycle de vie d’un bien immobilier :
✔️ Gestion des imprévus (travaux, impayés, conflits locatifs).
✔️ Contraintes administratives et juridiques.
✔️ Évolution du marché immobilier et risques financiers.
👉 L’immobilier est un actif puissant, mais il demande du travail et une vraie compréhension des risques.
Reprenons donc tout depuis le début : pourquoi acheter de l’immobilier ?
0. Acheter : Quand et quoi ?
L’immobilier est une classe d’actifs à part entière, avec sa propre dynamique de marché, souvent décorrélée des actifs traditionnels comme les actions ou les obligations.
📌 Contrairement aux marchés financiers, la valeur de l’immobilier ne suit pas directement la bourse. Ce n’est pas parce que le CAC 40 plonge que l’immobilier va s’effondrer (et inversement).
C’est ce qui en fait un outil intéressant pour diversifier un portefeuille d’investissements.
Mais l’immobilier a aussi une particularité unique :
✔️ C’est un investissement tangible. Je peux vivre dans mon bien immobilier, alors qu’on ne peut pas dormir dans un ETF.
✔️ C’est un investissement que l’on pense mieux comprendre. Beaucoup d’investisseurs croient maîtriser l’immobilier parce qu’ils en ont une vision concrète… alors qu’en réalité, c’est un marché bien plus complexe qu’il n’y paraît.
Deux grandes stratégies d’investissement immobilier
1️⃣ Acheter pour soi (résidence principale).
2️⃣ Acheter pour louer (investissement locatif).
👉 Dans les deux cas, le processus d’achat est similaire et mérite d’être maîtrisé avant de se lancer.
Deux grands types de biens : neuf vs ancienNeuf vs ancien : quel type de bien acheter ?
Avant d’entrer dans le processus d’acquisition, il faut d’abord choisir entre acheter un bien neuf ou un bien ancien. Ce choix impacte directement le budget, la fiscalité, la rentabilité et la gestion du bien.
📌 En France, ce qu’on appelle "neuf" correspond à un achat sur plan (VEFA - Vente en l'État Futur d'Achèvement).
✔️ Acheter dans le neuf (VEFA) signifie acheter un bien qui n’existe pas encore. Cela permet de bénéficier de :
Normes modernes (meilleure isolation, performance énergétique).
Frais de notaire réduits (2 à 3 % contre 7 à 8 % dans l’ancien).
Moins de travaux et d’entretien à court terme.
Mais cela implique aussi :
Un prix au m² plus élevé.
Peu de marge de négociation.
Des délais de livraison longs (souvent 18 à 24 mois).
✔️ Acheter dans l’ancien offre plusieurs avantages :
Un prix d’achat souvent plus attractif.
Des emplacements plus centraux (quartiers historiques, cœur de ville).
Plus de flexibilité pour négocier le prix.
En revanche, il faut anticiper :
Des frais de notaire plus élevés (7 à 8 % du prix du bien).
D’éventuels travaux (électricité, plomberie, isolation…).
Des charges de copropriété parfois importantes.
👉 Neuf ou ancien, résidence principale ou investissement locatif : ce choix détermine la suite du processus d’acquisition. Une fois cette décision prise, on peut entrer dans le détail du processus d’achat.
1. Le coût réel d’un bien
Lorsqu’on regarde une annonce immobilière, on voit le prix affiché, mais le coût réel est bien plus élevé. Beaucoup de frais viennent s’ajouter à l’achat, et ne pas les anticiper peut transformer une bonne affaire en gouffre financier.
Le prix affiché sur l’annonce
C’est le prix demandé par le vendeur, mais il peut évoluer en fonction du marché et de la négociation.
📌 Exemple :
Un appartement affiché à 250 000 € peut finalement être acheté à 240 000 € après négociation.
Toutefois, si le vendeur a bien calibré son prix, le montant final de la transaction sera souvent proche du prix affiché.
👉 Il est rare d’acheter bien en dessous du prix du marché sans raison (travaux, urgence du vendeur, bien mal positionné).
Les frais annexes à l’achat
L’achat immobilier ne se limite pas au prix du bien. De nombreux frais viennent s’y ajouter.
✔️ Les frais de notaire
Environ 7 à 8 % du prix d’achat dans l’ancien.
2 à 3 % dans le neuf.
📌 Exemple : Pour un bien à 250 000 €, comptez environ 18 000 à 20 000 € de frais de notaire.
✔️ Les frais d’agence immobilière
En général entre 3 et 7 % du prix du bien.
Parfois à la charge du vendeur, mais souvent répercutés sur l’acheteur.
📌 Exemple :
Une annonce affiche 250 000 €, mais si l’agence prend 10 000 € de commission, le vendeur ne touchera réellement que 240 000 €.
L’acheteur se moque souvent des frais d’agence, tant que le prix final reste compétitif par rapport au marché.
✔️ Les charges de copropriété (pour un appartement)
Les charges de copropriété représentent les coûts de gestion et d’entretien de l’immeuble :
Ménage des parties communes.
Gardien (si présent).
Sortie des poubelles.
Frais administratifs et entretien général.
📌 En 2021, les frais moyens de copropriété étaient de 45 €/m² par an en France.
Pour un 100 m², cela représente 4 500 €/an, soit 90 000 € sur 20 ans.
👉 C’est un coût énorme à prendre en compte.
✔️ L’électricité, le chauffage et les charges fixes
Le DPE (diagnostic de performance énergétique) donne une indication sur la consommation d’énergie du bien.
📌 À vérifier :
Type de chauffage : électrique, gaz, pompe à chaleur ?
Isolation du bien : un logement mal isolé peut coûter des centaines d’euros de plus par mois en chauffage.
⚠️ Attention, un mauvais DPE peut empêcher la mise en location du bien !
Depuis 2023 : interdiction de louer les passoires énergétiques classées G.
À partir de 2025 : interdiction des logements classés F.
👉 Acheter un bien avec un DPE faible peut limiter votre capacité à louer ou revendre à bon prix.
✔️ Les travaux
Même si un bien semble en bon état, des travaux peuvent être imposés par la copropriété.
📌 Exemple :
Un ravalement de façade, une réfection de toiture ou un ascenseur à moderniser peuvent représenter plusieurs milliers d’euros par copropriétaire.
Il est impératif de consulter les derniers PV d’assemblées générales pour anticiper les travaux à venir.
👉 Un bien "pas cher" peut cacher des travaux coûteux imposés par la copropriété.
✔️ Les intérêts d’emprunt
Un prêt immobilier coûte plus cher que le prix d’achat à cause des intérêts bancaires.
📌 Exemple :
Un emprunt de 200 000 € à 3 % sur 20 ans, c’est environ 34 000 € d’intérêts en plus du capital.
👉 L’intérêt total dépend du taux et de la durée du prêt. Faire plusieurs simulations est essentiel.
👉 En conclusion : le coût réel d’un bien est bien plus élevé que son prix affiché
En additionnant tous ces frais, le coût réel d’un bien peut être 15 à 25 % plus élevé que son prix initial.
📌 Exemple récapitulatif pour un bien acheté 250 000 € dans l’ancien :
Prix d’achat : 250 000 €
Frais de notaire (7 %) : 17 500 €
Frais d’agence (5 %) : 12 500 €
Charges copro (moyenne sur 10 ans) : 45 000 €
Petits travaux et entretien : 20 000 €
Coût total réel (hors intérêts d’emprunt) : 345 000 €
💡 Faire un budget détaillé est indispensable pour éviter les mauvaises surprises.Le mieux est de faire son budget dans l’autre sens. Par exemple, si j’ai un budget de 250 000 €, alors le prix de l’annonce ne doit pas excéder 75 % de ce montant, soit 187 500 €.
Cela permet d’anticiper tous les frais annexes (notaire, agence, travaux, charges de copropriété, etc.) et d’éviter les mauvaises surprises.
2. Choisir le bien
Une fois que l’on a chiffré son budget, il est temps de passer à l’étape de la recherche du bien. C’est une phase cruciale où l’on peut facilement faire de très bonnes affaires… ou de grosses erreurs.
Il existe plusieurs façons d’accéder au marché immobilier :
Les plateformes en ligne : SeLoger, PAP, Le Bon Coin, etc.
Les agences immobilières : en physique ou via leur site web.
Le réseau personnel : bouche-à-oreille, notaires, investisseurs.
👉 Les biens "off-market" sont souvent un mythe. En réalité, ce sont souvent des biens qui n’ont pas réussi à se vendre sur les plateformes classiques. Un bien réellement au bon prix ne reste pas plus d’un jour sur SeLoger.
📌 Astuce : Si un bien est en vente depuis plusieurs mois, il y a souvent une raison. Avant de vous déplacer, appelez l’agent et demandez "Pourquoi ce bien n’est-il pas encore vendu ?".
Problème structurel ?
Gros travaux à prévoir ?
Litige avec le syndic ?
Propriétaire trop gourmand sur le prix ?
Si le vendeur ou l’agent tourne autour du pot, c’est probablement une perte de temps.
Les critères clés pour bien choisir un bien
Les critères diffèrent légèrement selon qu’il s’agisse d’une résidence principale ou d’un investissement locatif, mais certaines règles restent universelles.
🏡 1. Pour une résidence principale ou un investissement locatif
📍 Localisation : la clé de tout investissement
Un bien peut être parfait sur le papier, mais si son emplacement est mauvais, il restera une mauvaise affaire.
Proximité avec les transports (métro, bus, tram, gare).
Accessibilité pour le travail : combien de temps pour aller au bureau ?
Écoles, commerces, restaurants, vie de quartier.
📌 Exemple :
J’ai des amis qui ont fait une super opération immobilière dans l’Ouest parisien. Ils ont acheté à bon prix et la valeur du bien a monté. Problème : ils mettent 45 minutes en voiture pour aller n’importe où. Leur portefeuille se porte bien, mais leur vie sociale est un désastre.
Conclusion : Il existe un équilibre à trouver entre une bonne affaire financière et un cadre de vie agréable.
📈 Potentiel de plus-value : où en est le marché ?
Acheter dans un quartier déjà au sommet des prix, c’est prendre moins de risques, mais avec peu de perspectives de croissance.
Acheter dans une zone en développement (nouvelle ligne de métro, rénovation urbaine…) peut offrir un gros levier de valorisation.
📌 Exemple :
Acheter dans Le Marais à 15 000 €/m² ? Sécurisé, mais peu de chances que ça double.
Acheter à Romainville à 6 000 €/m², en anticipant l’arrivée de la ligne 15 du Grand Paris ? Potentiel de x2 en 20 ans.
👉 Règle d’or : Ne pas acheter uniquement pour la valeur actuelle, mais pour la valeur future.
🏗️ État général du bien
Un bien vendu à prix cassé cache souvent des problèmes :
Immeuble mal entretenu.
Copropriété ingérable.
Quartier peu attractif.
Mauvaise isolation, nuisances sonores.
📌 Rappel : Le marché immobilier est relativement efficient. Si un bien semble être une affaire incroyable et est toujours en vente après plusieurs semaines, il y a une raison.
Exception : Si vous tombez sur une annonce postée il y a quelques heures, vous pouvez être le premier à voir le bien avant qu’il parte.
🏢 2. Spécifiquement pour un investissement locatif
Un investissement locatif réussi dépend de deux facteurs majeurs :
📉 1. Y a-t-il des restrictions sur les loyers ?
Ville en zone tendue ? → Il existe un plafonnement des loyers à respecter.
Marché tendu ou non ? → Y a-t-il plus de demandes de locataires que d’offres disponibles ?
📌 Si le marché est tendu, vous pourrez fixer un loyer élevé et louer rapidement.
👉 À vérifier avant d’acheter : combien se louent des biens comparables sur Leboncoin ou SeLoger ?
🏠 2. Disposition des pièces et cible locative
Qui sera votre locataire cible ?
Colocation → Faut-il 2 salles de bain, des chambres de taille égale ?
Couple avec enfant → Besoin d’un ascenseur, proximité des écoles.
Jeunes actifs / étudiants → Privilégier un studio proche des transports.
📌 Exemple : Un studio de 20 m² à Paris sera beaucoup plus rentable qu’un F3 en zone mal desservie.
💡 Bonnes pratiques pour trouver le bon bien
📌 1. Faire une veille quotidienne sur les annonces
Si vous voulez trouver une vraie bonne affaire, consacrez 10 minutes par jour à chercher activement sur les plateformes comme SeLoger et PAP.
📌 Exemple :
Vous voulez acheter un investissement locatif à Levallois-Perret pour 300 000 € ?
Appliquez les filtres chaque jour, regardez ce qui se vend, ce qui reste.
Repérez les annonces qui stagnent et appelez pour savoir pourquoi.
🔑 Au bout d’un mois, vous connaîtrez mieux le marché que la plupart des acheteurs.
📌 2. Être patient et rationnel
❌ Ne pas se précipiter sur le premier bien venu.
✅ Nous sommes dans un marché où les vendeurs ont du mal, l’acheteur a un levier puissant.
📌 Exemple :
Un vendeur qui attend depuis 6 mois sans offres sérieuses sera plus enclin à négocier que quelqu’un qui vient de publier son annonce hier.
📌 3. Respecter son budget (et ne pas se laisser emporter par un coup de cœur)
Le "coup de cœur" en immobilier est souvent une mauvaise excuse pour surpayer un bien.
💡 Règle d’or : "Stick to the budget"
Si vous avez prévu 300 000 €, ne montez pas à 330 000 € sur un coup de tête.
Les 30 000 € supplémentaires vous coûteront bien plus cher en mensualités sur 20 ans.
👉 Un bon investisseur achète avec sa tête, pas avec son cœur.
🚀 Conclusion : Bien choisir son bien, c’est avant tout éviter les erreurs classiques
✅ Localisation > tout le reste : Un bien mal situé ne se rattrape pas.
✅ Ne pas surestimer la plus-value : Acheter cher dans une zone saturée, c’est prendre un risque.
✅ Analyser les loyers et la tension locative avant un investissement.
✅ Apprendre à connaître le marché avant d’acheter : 10 minutes de veille par jour, c’est le minimum.
✅ Ne pas céder à un coup de cœur si ça dépasse le budget.
👉 Dans la prochaine section, on verra comment financer son achat et choisir entre payer comptant ou emprunter.
3. Payer comptant ou emprunter ?
Une fois que vous avez trouvé le bien idéal, il faut maintenant le financer. Deux options s’offrent à vous :
1️⃣ Payer comptant si vous avez la somme disponible (épargne, héritage…).
2️⃣ Emprunter tout ou partie du montant nécessaire.
💡 Quelle est la meilleure solution ? Plutôt que de donner une réponse simpliste, faisons un calcul concret pour comparer les deux scénarios.
📌 Exemple : Kevin achète un bien à 250 000 €
Kevin a trouvé un bien tout inclus à 250 000 € (prix d’achat + frais de notaire + frais annexes). Il hésite entre payer comptant ou emprunter une partie de la somme.
Il dispose de 50 000 € d’apport et doit donc financer les 200 000 € restants.
Il a deux options :
✔ Cas 1 : Il emprunte 200 000 € à 3 % sur 20 ans.
✔ Cas 2 : Il paie tout cash (250 000 €) en utilisant ses 50 000 € d’apport + 200 000 € d’épargne.
Faisons le calcul.
🔢 Cas 1 : Kevin emprunte 200 000 €
📌 Conditions du prêt :
Montant emprunté : 200 000 €
Taux d’intérêt : 3 %
Durée du prêt : 20 ans
👉 Mensualité = environ 1 110 € / mois
👉 Coût total du crédit = 266 400 € (200 000 € de capital + 66 400 € d’intérêts)
💡 Kevin paiera donc 66 400 € d’intérêts sur 20 ans.
🔢 Cas 2 : Kevin paie comptant (250 000 € d’épargne disponible)
S’il paie cash, il économise les 66 400 € d’intérêts. Mais il se retrouve avec 0 € d’épargne disponible après l’achat.
📌 Question : Aurait-il pu faire mieux en plaçant cette somme ailleurs ?
📊 Comparons avec une alternative : investir l’épargne au lieu de payer comptant
Imaginons que Kevin emprunte les 200 000 € et décide d’investir ses 200 000 € restants sur les marchés financiers (ETF diversifiés, rendement estimé à 6 % par an).
📌 Simulation d’investissement sur 20 ans avec un rendement moyen de 6 % :
📌 200 000 € placés à 6 % / an donnent après 20 ans :
💰 638 000 € (intérêts composés)
Comparaison finale :
Coût total du crédit : 266 400 € (dont 66 400 € d’intérêts).
Montant accumulé avec l’investissement : 638 000 €.
📌 Si Kevin emprunte et investit son épargne, il gagne (638 000 € - 266 400 €) = 371 600 € net.
📌 Conclusion : Faut-il toujours emprunter ?
Les chiffres sont clairs : si vous avez accès à un crédit à un taux raisonnable et que vous pouvez investir votre épargne sur un support performant, emprunter est souvent plus intéressant.
✔ Payer comptant est pertinent si :
Vous ne voulez aucune contrainte financière (pas de mensualités).
Vous n’avez pas de meilleures opportunités d’investissement.
Vous êtes allergique au risque et voulez un patrimoine 100 % sécurisé.
❌ Emprunter est plus stratégique si :
Vous avez un taux d’intérêt bas et pouvez placer votre épargne avec un rendement supérieur.
Vous voulez diversifier : ne pas bloquer tout votre capital dans l’immobilier.
Vous préservez votre liquidité pour d’autres investissements ou imprévus.
💡 Règle d’or : Toujours comparer le coût du crédit avec le rendement potentiel d’un investissement avant de décider.
4. Faire une offre : le processus complet pour devenir propriétaire
Kevin a trouvé le bien parfait et a choisi son mode de financement. Maintenant, il doit officialiser son intention d’achat et suivre toutes les étapes pour devenir propriétaire.
Voici la liste exhaustive des étapes à suivre pour faire une offre, sécuriser la transaction et finaliser l’achat.
📌 Étape 1 : Faire une offre d’achat
L’offre d’achat est le premier engagement officiel de l’acheteur envers le vendeur. C’est un document écrit qui formalise l’intérêt d’achat au prix proposé.
💡 Points clés de l’offre d’achat :
✔ Elle peut être au prix affiché ou négociée si vous estimez que le bien est surcoté.
✔ Elle est souvent faite par écrit (lettre ou email), et parfois via l’agent immobilier.
✔ Elle doit préciser des conditions claires : prix, délai, conditions suspensives (ex : obtention du prêt).
📌 Exemple d’offre d’achat :
Objet : Offre d’achat pour le bien situé [adresse]
Madame, Monsieur,
Faisant suite à la visite du bien situé au [adresse], je vous fais part de mon offre d’achat ferme et définitive pour un montant de 240 000 € frais d’agence inclus.
Cette offre est soumise aux conditions suivantes :
Acceptation de la part du vendeur avant le [date limite]. Obtention d’un prêt immobilier de 200 000 € à un taux ne dépassant pas 3 %.
Dans l’attente de votre retour, veuillez agréer mes salutations distinguées.
[Nom et coordonnées]
📌 Étape 2 : Négociation et acceptation du vendeur
Une fois l’offre soumise :
Le vendeur peut accepter directement → L’étape suivante est alors la signature du compromis.
Le vendeur peut refuser → Dans ce cas, soit vous faites une nouvelle offre, soit vous passez à un autre bien.
Le vendeur peut faire une contre-proposition → Il peut proposer un prix plus élevé que votre offre initiale.
📌 Exemple de négociation :
Kevin propose 240 000 € pour un bien affiché à 250 000 €.
Le vendeur revient avec 245 000 €.
Kevin accepte ou fait une dernière contre-offre à 242 500 €.
👉 Si les deux parties s’accordent sur un prix, l’étape suivante est le compromis de vente.
📌 Étape 3 : Signature du compromis de vente (ou promesse de vente)
Le compromis de vente (ou promesse de vente) est l’étape qui bloque officiellement la vente. Il engage l’acheteur et le vendeur sur les conditions de la transaction.
💡 Différence entre compromis et promesse de vente :
Compromis de vente : Engage les deux parties. Si l’acheteur se rétracte après le délai légal, il perd 10 % du prix du bien en indemnité.
Promesse de vente : Engage uniquement le vendeur. L’acheteur peut se retirer plus facilement, mais doit verser une indemnité d’immobilisation (généralement 5 à 10 % du prix).
📌 Que contient le compromis de vente ?
✔ Le prix de vente définitif.
✔ Les conditions suspensives (obtention du prêt, absence de servitude, état du bien).
✔ Les diagnostics obligatoires (DPE, amiante, plomb, termites…).
✔ La date limite pour la signature de l’acte de vente chez le notaire (souvent 2 à 3 mois plus tard).
💡 Une fois signé, l’acheteur a un délai de rétractation de 10 jours.
👉 Après la signature du compromis, Kevin doit maintenant obtenir son financement.
📌 Étape 4 : Obtenir son prêt immobilier
Si Kevin achète à crédit, il doit faire valider son prêt auprès de sa banque.
💡 Points clés :
✔ Kevin a en moyenne 45 à 60 jours pour obtenir son prêt.
✔ Il doit fournir un dossier complet (revenus, épargne, situation financière).
✔ Si le prêt est refusé, la vente est annulée et Kevin récupère son dépôt de garantie.
👉 Une fois le prêt accordé, la banque envoie une offre de prêt, que Kevin devra signer après un délai de réflexion obligatoire de 10 jours.
📌 Étape 5 : Signature de l’acte de vente chez le notaire
Une fois le prêt validé, le notaire fixe un rendez-vous pour la signature de l’acte de vente.
📌 Ce qui se passe lors de la signature :
Le notaire relit l’acte de vente en présence de Kevin et du vendeur.
Kevin doit vérifier tous les détails : charges, règlement de copropriété, diagnostics…
Une fois signé, Kevin devient officiellement propriétaire 🎉.
💡 Dernière étape : La banque vire les fonds et Kevin récupère les clés de son bien.
📌 Étape 6 : Les frais à payer lors de l’achat
💰 Lors de la signature chez le notaire, Kevin doit payer :
✔ Le solde du prix d’achat (via son apport et le prêt bancaire).
✔ Les frais de notaire (environ 7 à 8 % du prix dans l’ancien, 2 à 3 % dans le neuf).
✔ Les frais d’agence si ce n’est pas déjà inclus dans le prix.
📌 Exemple pour un bien à 250 000 € :
Prix du bien : 250 000 €
Frais de notaire (7 %) : 17 500 €
Total à payer chez le notaire : 267 500 €
👉 À partir de là, Kevin est officiellement propriétaire et peut emménager ou mettre son bien en location.
🚀 Conclusion : Le processus résumé en 6 étapes
1️⃣ Faire une offre d’achat (écrit, négociable).
2️⃣ Négocier avec le vendeur (acceptation ou contre-offre).
3️⃣ Signer un compromis de vente (avec conditions suspensives).
4️⃣ Obtenir un prêt bancaire (si financement).
5️⃣ Signer l’acte chez le notaire et payer les frais.
6️⃣ Recevoir les clés et devenir propriétaire.
💡 Chaque étape est importante, et un bon acheteur anticipe tous les frais et délais pour éviter les mauvaises surprises.
👉 Prochain chapitre : Emménager et gérer son bien immobilier.
5. Emménager… et après ?
Félicitations, vous êtes propriétaire ! Que ce soit pour votre résidence principale ou un investissement locatif, quelques étapes restent essentielles pour bien gérer votre bien.
📌 Si c’est votre résidence principale :
Anticipez les frais post-achat : taxe foncière, charges de copropriété, entretien.
Sécurisez votre bien : assurance habitation, épargne de précaution.
Optimisez la valeur du bien : travaux, rénovation énergétique.
📌 Si c’est un investissement locatif :
Trouvez un locataire rapidement pour éviter la vacance locative.
Gérez vos obligations légales et fiscales (bail, déclaration des loyers, régime fiscal).
Optimisez la gestion : en direct, via une agence ou en meublé pour optimiser la fiscalité.
👉 Pour plus de détails, consultez mes articles dédiés à la résidence principale et à l’investissement locatif. 🚀
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